Aujourd’hui, c’est mardi, mais ce n’est pas poésie ! Enfin pas directement… Je lutte contre vos trop grandes routines (vous me remercierez 🤣) et contre les miennes surtout.
La semaine dernière, un soir, j’ai vu un renard.
Sans rompre le couvre feu (sus aux mauvais commentaires). Parce que malgré que je sois tout à fait au courant que fermer ses volets permet de diminuer sa consommation d’énergie, je n’y arrive pas. J’aime bien voir les étoiles, la lune, lorsque je me réveille à n’importe quelle heure et le lever du jour lorsque je cherche à passer en position éveillée. Bref, mon volet de chambre est ouvert et depuis mon lit, je vois un champ. Même en pleine nuit : la lune ou les lumières de l’immeuble l’éclaire et parfois je vois passer les chats.
Mais la semaine dernière, un soir, j’ai vu un renard. Pareil : éclairé par ma propre lampe de chevet et sans doute d’autres de l’immeuble. Bien plus gros qu’un chat, pour sûr. Bien plus petit qu’une biche ou qu’un chevreuil qu’il m’arrive d’apercevoir certains petits matins. Je ne sais pas pourquoi j’ai été tout de suite persuadée qu’il s’agissait d’un renard. Si ça se trouve c’était un chien. Mais il y a avait de la poésie dans ses mouvements, dans cette présence surprise par un coup d’œil hasardeux. Même si je ne voyais pas bien, même s’il n’est pas resté longtemps, j’ai été émerveillée ! C’est fou, c’est rare, un renard, sauvage, si proche ! Je me suis sentie tellement chanceuse d’avoir pu l’apercevoir, par hasard, presque par erreur. 🤩
Cela m’a fait pensé aux « heureux hasards » que l’on peut vivre en formation.
Les « heureux hasards » dans l’apprentissage
Parfois au détour d’un travail, d’une recherche, d’une lecture, d’un cours, on tombe, par hasard, presque par erreur, sur une idée qui fait « tilt », qui nous illumine d’une compréhension nouvelle ou d’une nouvelle piste à suivre, pour s’instruire, se former, grandir… C’est une forme de sérendipité.
Pour que ces heureux hasards se produisent, il faut quelques conditions.
Que l’espace de formation ne soit pas trop empli de contenus : il est nécessaire qu’il y ait un peu de vide pour que les cerveaux puissent souffler et saisir les hasards au bond.
Il est nécessaire aussi que toutes les directions de travail ne soient pas données. Qu’il y ait un peu de champ pour que chaque apprenant.e puisse se sentir libre de choisir sa ou ses directions, suivre une piste, de bibliographie en bibliographie : de découverte en curiosité, de surprise en émerveillement.
Parce que l’apprentissage est au moins autant lié au mal que l’on se donne pour acquérir une connaissance ou une compétence qu’à l’émotion de sa découverte. L’ancrage émotionnel permet une meilleure mémorisation. Alors je souhaite qu’il y ait un peu de vide dans nos formations, suffisamment de libertés et de grandes fenêtres pour que les apprenant.e.s aient la chance de rencontrer de heureux hasards ou…des renards !